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Une autre programmation
L’éveil, nous y sommes tous programmés à la naissance, pour retrouver le chemin vers la source. Nous l’oublions en grandissant, dans une partie de notre mémoire. Mais nous savons tous, de façon innée, que le monde va s’éveiller, qu’e nous devons regarder la vérité en face pour commencer notre transmutation.
Les événements de la vie n’ont de cesse de me montrer à quel point il est inutile d’essayer de montrer ou de faire comprendre l’importance de l’éveil aux autres. Celui qui a envie de trouver la vérité, d’avancer, de faire changer le monde, a sa propre quête à poursuivre.
Il va de lui-même s’intéresser à apprendre puis à comprendre les mécanismes de la vie. Puis il va entrer dans sa quête personnelle du bonheur pour être heureux.
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Le réveil émotionnel
Notre cerveau accepte de changer de stratégie qu’en voyant la douleur émotionnelle et physique se réveiller et s’amplifier.
Notre quête commencera, quand la dose de ras le bol aura contaminé notre zone de confort. Nous tenons bon, dans une situation moyenne, tant qu’elle ne nous rend pas trop malheureux. Nous devons avoir une bonne dose de résignation injectée dans nos veines… Une capacité physique et psychologique, qui nous conditionne à supporter la même situation désagréable à répétition.
Nous avons enfuis nos émotions en nous, grâce à ce mental qui conspire contre nous, pour notre sécurité. L’âme et le corps en sont les gardiens.
Le cerveau a été très efficace lorsque enfant, nous n’arrivions pas à comprendre pourquoi maman reniait notre ressenti et pourquoi les adultes eux-mêmes, se coupaient de leur états émotionnels…
Ne pas pouvoir exprimer nos émotions, ne pas être compris et acceptés avec cette sensibilité naturelle, à été violent à vivre. Comment agir d’une manière juste sans les émotions ?
Comment détecter le danger sans ces précieux gardes du corps?
Nous avons coupé la liaison avec nos alarmes internes dès la petite enfance pour nous préserver face à la dureté du monde et face à notre impuissance d’enfant.
Privés de ces alertes naturelles, l’intelligence de notre cerveau a pris le relais. Celui-ci a le don d’inventer des stratagèmes efficaces, capables de paralyser les nouvelles émotions qui pourraient naître, en les cristallisant immédiatement dans notre corps.
Il nous a orienté à jouer différents rôles pour éviter de nous retrouver confrontés aux mêmes blessures émotionnelles qui nous ont ébranlés jadis. Nous avons tournés alors notre regard vers l’extérieur. Ainsi nous ressentons moins à l’intérieur de notre corps ces états émotions parfois effrayants que personne ne nous expliquait quand nous avions deux, trois ou quatre ans…
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Le théâtre de notre vie
Depuis, nous avons appris à jouer la comédie, la grande tragédie de notre vie, l’incroyable histoire de notre réussite ou la merveilleuse épopée du super héros.
Nous avons trouvé des tactiques pour désamorcer temporairement ces bombes émotionnelles à retardement… Le mental est doté d’une intelligence sans pareil pour nous détourner de notre ressenti ad vitam aeternam.
Maman était toujours triste et insatisfaite?
Et bien nous étions tantôt un vrai clown pour la divertir, tantôt très gentils pour la voir heureuse. Surtout, il fallait trouver le moyen de ne pas être bouleversé par notre ressenti. Nous nous sommes mis dans la peau d’un autre… Nous avons copié tant bien que mal le comportement de certains adultes, à notre façon, avec nos petites années d’expérience, avec notre nature singulière.
Papa était souvent en colère et préoccupé?
Nous étions le meilleur élève de notre section pour qu’il soit fier de nous et plus calme à la maison… Nous étions capables de suivre sa carrière par résignation, pour lui donner une raison d’être content dans sa vie.
Ces stratégies sont candides et débranchés du cœur pour rester dans une certaine insensibilité, surtout au manque d’amour… Nous risquerions de mourir en sentant tant de haine et en voyant tant d’horreurs dans ce monde… Le mental nous coupe de la conscience pour un temps. Jusqu’au moment où nous serons assez costauds pour regarder en face la vérité du monde.
Ces parades que nous avons finalement adoptées, font que nous arrivons tant bien que mal à voguer au milieu de la tempête pendant plusieurs décennies… Nous connaissons par cœur notre place sur le pont. Le but pour bien naviguer sans trop risquer de chavirer, est de voguer sur les mêmes mers, aux abords de rivages familiers. Nous allons par réflexes nous mettre en cale sèches aux mêmes ports et nous amarrer à la même bite d’amarrage, histoire de ne pas être pris au dépourvu et de savoir mener notre barque. Nous saurons gérer, nous sommes en territoire conquis. C’est un jeu d’enfant…
Le cerveau peut longtemps utiliser ces techniques de contrôle des émotions, dénichées dans notre enfance. En fait, il peut les répéter à l’infini jusqu’à notre dernier souffle… Sans que nous en soyons conscients. Nous avons abandonné les manettes de notre vie à notre mental… C’est lui le patron, le capitaine du navire, le maître à bord… Il en oublie le reste de l’équipage à terre. Tant qu’il ne mesure pas le poids de notre souffrance d’adulte, tant qu’il ne constate pas que ses moyens de défense ne cachent plus nos peurs, notre peine ou notre désappointement d’enfant, il ne baisse pas la garde. Il ne nous aide pas à sortir de nos zones de confort, qui deviennent malgré tout de plus en plus étroites et nous enserrent petit à petit jusqu’au jour où nous risquons de voir s’écrouler les falaises sur nous, d’éventrer notre paquebot sur les rochers… Continuer ainsi devient dangereux.
L’âme vient à la rescousse quand le SOS est lancé (save our saoul) par le corps. Et c’est alors que tous les trois nous poussent à l’éveil…
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Le point de départ de ma quête
Avant je vivais ma vie. Je n’étais pas complètement heureuse. Je changeais souvent de métier, de partenaires, de maison. Je tournais en rond tout en courant inlassablement pour boucler mon agenda qui débordait de tâches. Je passais par des grandes phases de déprime. Avec le recul je peux le dire et le reconnaitre maintenant.
Pourtant j’étais une fille d’apparence joviale et conviviale.
J’étais en permanence dans une envie d’être mieux mais tiraillée par l’insatisfaction qui recouvrait mon désir de bonheur. Je m’habituais avec les années à stagner dans un état moyen. “Je faisais avec” comme on dit. Je me croyais même plus heureuse que la moyenne. Jusqu’au jour où j’étais trop malheureuse…. Alors je quittais tout, compagnon de vie, statut social, travail, employeur… Et je changeais de vie, nouveau cadre, nouveaux visages…
Je n’étais toujours pas en quête. J’en avais eu juste marre… Il fallait que cela cesse. Mais c’était un éternel recommencement.
Et une amie est venue me chercher pour partager sa quête: Entrer sur son chemin spirituel. Avec mon insouciance de l’époque, j’ai sauté le pas. Et là, ont été les pires années de ma vie. J’ai appris beaucoup, mais a coup de pelles et de pioches. La spiritualité new âge gouroutisante et annihilante. Mon corps et mon âme hurlaient puis pleuraient à l’intérieur de moi. Le réveil était imminent.
C’était tellement violent que j’ai du me couper de ces personnes définitivement. Jusque là, je gardais des liens d’amour. Là, ma survie morale et physique en dépendait. J’étais devenue un zombie.
Un jour, j’en ai eu marre d’en avoir marre. Et je n’ai pas simplement dit stop à la situation, j’ai dit stop à ce complot intérieur qui visait à me faire accepter l’inacceptable. J’ai dit NON à mon ego.
Ma vie n’a plu été pareil ensuite. Fini l’insouciance. J’ai commencé à me poser des questions sur moi apres avoir passé tant de temps à m’en poser sur le monde et sur les autres… Il était grand temps de tourner mon regard vers moi. Il m’a fallu 10 années pour retrouver mon centre et devenir enfin auto-référente. 10 ans encore en allant chercher la vérité à droite et à gauche sans avoir confiance dans ma petite voix… Sans écouter d’abord mon cœur… Qu’elle est compliquée à lire cette carte au trésor… Elle a été réduite en pièce… et c’est vrai qu’il faut retrouver les pièces manquantes pour recoller les morceaux pour arriver enfin à trouver sa route. Il faut oser aller récupérer les pièces du puzzle parfois tombés dans les mains de l’ennemi… Il faut parfois apprendre sa langue, ses habitudes… Et nous l’avons fait dès l’enfance, en oubliant que ce n’était que momentanée… Nous avons oublié le plan…
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L’heure de son éveil
Le chemin est rude pour se souvenir de notre mission… Le corps en a la clé.
C’est une erreur de vouloir accompagner quelqu’un dans son éveil. C’est manquer de discernement. C’est échapper à ses devoirs, c’est manquer à ses responsabilités. Nous allons le conduire sur notre chemin d’ego qui va l’éloigner du sien. Nous avons tous notre propre quête à mener. C’est aussi inutile que de montrer le saint graal à un incroyant.
Ma mère avant de mourir, m’a amenée sur ma route. Les mourants nous apprennent beaucoup sur nous. Ils ont la vérité en eux, aux portes de la mort. J’ai accompagné 4 personnes dans la mort. Ces êtres m’ont fait grandir par leur silence, leur non attente, leur simplicité, leur vérité. Ils ont été mes exemples. J’ai trouvé la force de me retrouver seule avec ma vérité. Leur exemple à chaque fois, m’a permis d’avoir le courage de regarder ma vérité en face.
J’ai pu dans la paix aller vers cette découverte de moi, avec la confiance innée de ces personnes, un non jugement sur moi et sur ce qui j’étais à ce moment là.
Et si l’éveil c’était accompagner l’autre à accepter de regarder sa vérité en étant simplement avec amour et bienveillance dans la nôtre? Si l’éveil, c’était le courage de réunifier ces forces, de se rassembler, d’aligner le corps, le mental et l’âme?
Je suis le changement que je souhaite dans le monde… Et dès lors mon univers s’éveille à la vie…
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"L'abécédaire de l'accompagnement de l'Etre"
304 pages à commander
Je vous ?
C est tellement juste bon dimanche
Le fond d’écran est magnifique.
Le texte est enrichissant et encourageant (merci)
Par contre, le texte sur le fond d’écran est difficile à lire (cela n’engage que moi)
Merci Marie-Laure, cela me parle beaucoup. En ce moment je me sens peut-être trop responsable de plusieurs personnes dans mon entourage qui sont dans une détresse psychologique et il faut que je fasse attention à ne pas les emmener sur mon propre chemin d’éveil, qui n’est pas le leur. Et oui c’est le syndrome du sauveur 🙂 Je pense vouloir en faire trop par peur de ne pas en faire assez, d’être considérée comme insensible et de ne pas être aimée…mais je ne veux pas retomber dans ce piège de la quête de reconnaissance !
Merci Marie-Laure de ce texte très émouvant : il m’a fait des frissons…
Bises